L’étendue des méfaits: l’historique des publications…

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Mode, monde, mondains, mondanités: comment ne pas vendre son âme au Diable pour du Prada – ou pour un open bar!

« Tout le monde en parle ENCORE », c’est un peu comme ça que j’évoquerais les quelques jours frénétiques, féeriques, éthyliques et excessifs au cours desquels Bruxelles a été submergée par une déferlante stylistique d’une force intensément chargée en mode, en créations, en mondanités et en – beaumonde.

où la mode ne connaît pas de limites commerciales, là où la créativité devient l’expression concrète de la complexité d’un être, là où les open bars jonchent les pourtours des rues citadines, la capitale belge – ainsi que l’auteurpeine(nt) à se remettre des jours précédents tant tout n’y a été qu’irréel.

Qu’on se le dise, c’était « The place to be«  ou, tout du moins, « The place to be seen« … Même Monsieur de Vos avait parcouru des kilomètres pour se joindre à la faune de joyeux modeux présents et ça, ce n’est pas rien quand on connaît ses opinions au sujet de ce genre de manifestations, ….

Vous regrettez de ne pas y être allés et/ou n’avez pas eu la possibilité de suivre les tweets de la rédaction qui s’était lamentablement retrouvée avec une batterie de Blackberry H.S. avant même d’avoir entamé ce marathon mondain? Qu’à cela ne tienne puisque je vous propose de revivre les quelques événements auxquels j’ai eu l’occasion de prendre part, dans une version à mi-chemin entre une épopée et Twitter 3.0 (= des tweets tellement pas synchronisés que cela en devient du n’importe quoi!)

Saga folie furieuse!

Chapitre 1: « Être VIF au Fashion Weekend »


Une fois entré, l’organisation rigoureuse du Vif Weekend et de Knack Weekend est tellement militaire et impressionnante d’efficacité que j’en ai encore des gouttes de sueur qui perlent sur le front: nom, prénom, badge d’accès, bracelet d’identification, … l’invitation ne mentait pas, les conditions d’accès sont exclusives, la soirée sélective, du coup, on obéit sans moufter, histoire de ne pas se faire refouler si près du but et de regagner illico presto une certaine campagne verdoyante, la queue entre les pattes.

Quelques verres plus tard et les neurones basculant vraisemblablement en mode pilotage automatique, c’est accompagné de Manon, ma cavalière de chic, de choc et de Rykiel que nous prenons place aux côtés du très sympathique Jean-Paul Lespagnard afin de profiter du défilé qui s’offre gracieusement à nos yeux ébahis. Au menu de la cuvée 2010, du volume boule, du tricot couture, de l’austérité monacale, du surjoué assumé, du volume maîtrisé et de l’homme enveloppé dans des kilomètres de tissu.

Bilan, après avoir scruté et traqué du mieux que je le pouvais (= en mode taupe-modèle, sans lunettes optiques) les créationset les bourrelets de certains mannequins (on ne se refait pas) – qui défilaient à un rythme effréné sous les applaudissements tonitruants de l’assemblée présidée par Nathalie Rykiel et Natalia Brilli, j’ai dû me rendre à l’évidence et reconnaître le caractère addictif du travail accompli par Johan Åkesson! (je porte ses créations quand il veut!!!)

Dès lors, quand le jury fut sur le point de rendre son verdict, d’annoncer un ex-aequoet de s’apprêter à distribuer le chèque de 10000 € aux jeunes créateurs débutants, harponnés à la Cambre, à l’Académie d’Anvers ou à la Saint Martin’s school de Londres -, j’ai prié le Saint Karl, avec autant de conviction que je l’aurais fait si j’avais moi-même participé à ce concours, pour que mon poulain rafle la miseSauf que voilà, ce ne fût pas le cas et c’est donc en réprimant une envie de pleurer et de bouter le feu aux créations gagnantes que je suis allé noyer ma peine dans les abîmes de la nuit bruxellloise (= jusqu’à 06 heures du matin!) en compagnie de mes cavaliers du soir, une brune élégamment douce, styliste sophistiquée au visage de poupée et un talentueusement complexe rouquin, blogueur et socialite professionnel.

Chapitre 2: « Jean-Paul Lespagnard, sur un arbre perché »


Avoir du style, c’est bien, avoir SON style, c’est mieux!

Christophe Colomb, en cherchant les Indes, a débarqué en Amérique, Indiana Jones passe le plus clair de son temps – entre quelques coups de fouets – à chercher des objets plus inestimables les uns que les autres et Amy Winehouse cherche, quant à elle, la direction du bar le plus proche. Leur point commun: la quête ultime. Bien qu’au cours de la semaine précédente, je me sois senti assez proche, dans mes déboires éthyliques et – probablement – peu glorieux (= je ne m’en rappelle plus mais j’imagine le pire! « Call me Grégory Winehouse! »), de la chanteuse à la voix soul, j’avoue que depuis un certain temps, une quête plus insidieuse a pris subtilement mais définitivement possession de mes pensées: trouver mon propre style vestimentaire personnel.

C’est vrai, quand on y pense, comment sommes-nous censés nous l’approprier? Doit-on en avoir un? Où en dénicher?

Plus ça va et plus je me dis qu’il serait tellement plus simple s’il suffisait de s’en – faire – offrir un:

  • « Oui, bonjour, ce serait pour une dégaine qui ME conviendrait, qui serait plutôt flatteuse, dans l’esprit réunion de ma personnalité, de mes convictions ET de mes centres d’intérêt. Vous auriez ça en stock? »
  • « Naturellement, cela fera 500€! »

(rien n’est gratuit, tout se monnaie, qu’on se le dise!)

Ou alors, sur Meetic: « JH 24 ans cherche look chic, rock et désinvolte pour passer leur vie ensemble, unis, devant Karl, par les liens sacrés du bon goût »

Sauf que voilà, à une époque où on lance presque des satellites avec des iPhone, où on en sait plus sur ses cyber amis que sur soi (merci Facebook), parvenir à s’approprier une personnalité visuelle demeure un défi actuel d’une ampleur presque égale à celle qui demande une explication quant au fonctionnement de la blogosphère belge – une véritable saga à la Dynasty! …

Comment Diable ont fait Karl, Suzy, Catherine Baba, et toute la clique du cirque de la mode pour se dégoter un « signature look » (à prononcer à l’anglaise) aussi reconnaissable alors qu’il me semble ramer depuis belle lurette à  coups de phases street, preppy, dark et – se voulantrock chic, comme ça l’est pour le moment (= j’ai l’air d’un clodo mais dans ma tête j’aimerais ressembler à Mark Ronson vs Pete Doherty)? Si quelqu’un dans l’assemblée a connaissance de leur secret, qu’il parle maintenant ou se taise à jamais!

Mince quoi! J’en veux du carré à la Anna, de la barbichette à la John, du botox à la Tom! Qu’on me donne de la crinière à la Mademoiselle Agnès, du chic parisien à la Emmanuelle, des armures par kilo à la Daphne, …

Bref, je suis une nouvelle foisau bord du gouffre, à deux doigts de claquer sans même avoir pu m’intégrer dans l’un ou l’autre classement qui animent triomphalement les pages de mes magazines préférés (si Grazia/Burberry me lisent, j’aimerais mourir dans le look n°4 du défilé hiver 2010 du prêt-à-portermais en noir), à grands renforts de « Néo Dandy », de « Fluokid », de « Skateur », …


Pour la consommation de vos Louboutin, veuillez vous reporter à la date qui figure sur votre carte d’identité!

« Stilettos jusqu’à 35 ans, talons droits ensuite »

Ces mots, probablement lâchés avec fougue et torpeur, je les ai découverts avec effroi en baguenaudant de page en page sur Facebook.

Depuis, ils ne cessent de me hanter

QUI? QUAND? QUOI? POURQUOI?

C’est le déclin, la débandade, le grand n’importe quoi, je sombre dans les ténèbres de la godasse, dans les affres du talon de 14 et dans les abîmes de la raison. Vite, appelez « Confessions intimes« , je suis à deux doigts de pied de pleurnicher devant un caméscope.

« Je ne suis PAS une célébrité mais sortez-moi de là QUAND MÊME! »

« Wake me up before I vire GAGA! » ai-je envie de hurler, théâtralement, au beau milieu de la prairie d’à côté, sur fond de vaches qui chargent et musicalement accompagné par les dramatiques violons d’Abel Korzeniovski.

Clap de fin et triple looping cardiaque.

D’abord, c’est quoi un « talon droit »?

Puis, j’ignorais qu’il y avait une date de péremption pour les accessoires.

D’ailleurs, on ne me dit jamais rien!

  • « Bonjour, je pourrais avoir ces Pigalili, c’est pour l’anniversaire de Lily, ma maman? »
  • « Simple formalité, elle a bien moins de 35 ans? »
  • « Non, plutôt largement plus… »
  • « Sacrilège, blasphème, barrez-vous et plus vite que ça! Détraqué! Qu’on appelle la brigade des mœurs! Sainte Mère de Dieu! Pour l’amour du ciel, pensez aux enfants! »

Chez Monsieur de Vos, vous l’aurez compris, on aime penser que c’est en transgressant ce genre d’affirmations réductrices qu’on affirme sa personnalité

Bon, en même temps, en ayant une mère qui a tellement dépassé la date butoir qu’elle friserait la perpèt’ et qui continue de gambader sur des hauteurs vertigineuses; ainsi qu’en considérant sa propre addiction aux chaussures (non mais, allez-y, trouvez-moi un accessoire qui transforme mieux une démarche?) – surtout des sneakers, vous vous souvenez?je ne peux pas décemment revendiquer ma neutralité

Vous en pensez quoi, vous?

Les escarpins ont-ils un âge limite?

Qu’en pense la Fashion Police?

Brenda se remettra-t-elle avec Brandon? (non, ça, c’est un autre sujet!)

Très cordialement,

Monsieur de Vos

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Légende: Lily, ses jambes et ses Big Lips en poney: CHRISTIAN LOUBOUTIN


Que ta mode soit faite sur la terre comme au ciel…

Dans le précédent article qui décryptait l‘allure générale de la plupart des jeunes femmes de nos contrées reculées de Belgique, je vous avais laissés flanqué d’un troupeau féminin en bottes plateset pointues! – blanches, à la coupe « carré plongeant » couleur charbon, aux leggings finition dentelle longueur mi-mollets et au décolleté savamment planqué par une habilemais pas très flatteusesuperposition de couches digne des matriochkas les plus complexes.

Le portrait peu glorieux de ces autochtones aurait pu s’arrêter là et nous permettre de reprendre notre souffle sauf qu’en parcourant la ville la plus proche de ma – pas si – tendre campagne belge, de long en largevoire même en diagonale – (ce qui ne révèle pas d’un exploit physique particulier sachant que la ville en question pourrait se résumer à deux places et 5 artères commerciales tout au plus – je le précise, des fois que vous ne penseriez que j’ai trottiné sur l’équivalent de la distance du Marathon de New York!) d’autres aspects ont également attiré mon attention et c’est donc, tout naturellement, je m’en vais reprendre les choses et l’énumération, là, où nous les avions laissées

4) Le cas des accessoires:

a) les bijoux: j’ignore s’il y a des réductions dans les supermarchés ou si on dispose des bacs de liquidation un peu partout dès que j’ai le dos tourné, toujours est-il que les breloques diverses occupent une place prépondérante dans la tenue d’apparat de la gente féminine issue de nos régions. Au menu de ce délice visuel: quadruple sautoirs de 10 kg, boucles d’oreilles régulièrement minimalistes, bracelets par barquette de 20, …  Pas étonnant, dès lors, que vous et vos uniques pendantes Isabel Marant à plumes fuchsia ne soyez la risée du quartier à  grands renforts de « La mode cheyenne fait un come-back?« . VDM

b) les sacs: là où toutes vos homologues s’approvisionnent en cabastaille mammouth et souplesse « Nadia Comaneci »– chez H&M ou dans l’une des autres enseignes qui vous proposent des gammes de prix n’excédant pas les 100 €, vous, en fine femme d’affaires dont la réputation n’est plus à faire, avez préféré investir dans un modèle de chez Chanel qui est, certes, plus onéreux (surtout maintenant qu’ils ont, une nouvelle fois, augmenté leurs prix de 30%) mais qui vous suivra toute votre vie (d’ailleurs, peut-on jamais se lasser de Chanel?). À l’instar de vos Louboutin, c’était sans compter l’incompréhension populaire d’un tel choix, chacun y allant gaiement de son petit commentaire incisif dont l’échelle d’acidité – et de grossièreté! – va du « Cela fait grand-mère! » à « 2000 combien????!!!! Mais tu es FOLLE! Je vais te faire enfermer – le 112, c’est pour une urgence! Tu sais que ce n’est pas ce que je gagne en un mois!!! Il est en or à ce prix-là? » (m’en fous, je fais ce que je veux de mon fric! Non mais de quoi je me mêle?) VDM

c) les ceintures: qu’on se le dise, ici, la large ceinture taille basse a pratiquement fait autant de ravages psychologiques que le Tsunami en Thaïlande. Tous les trois mètres, pour le plus grand bonheur de vos yeux de modeuse aguerrie, vous avez tout le loisir d’admirer différents modèles de ce tour de taille particulièrement hideux: tantôt clouté, tantôt à boucle de cow-boy mais toujours ample, large et porté bas sur les hanches, histoire – sans doute – de rendre hommage à Passe-Partout ou à Joséphine l’ange déchu (si ce n’est pas ça, il faudra que l’on m’explique l’intérêt de raccourcir ses jambes et de mettre l’accent sur son ventre ventripotent?). Vous prenez conscience du décalage qu’il y a entre ces femmes et vous lorsqu’au détour d’une vitrine, vous apercevez votre reflet: trench Burberry hautement ceinturé d’une ceinture à la longueur XXL qui vous permet de boucler la boucle avec un surplus particulièrement et élégamment en vogue, bottines de 12 à bout ouvert sur jambes nues. Les passants vous prennent pour une bigote chaste et ringarde et vous, vous vous dites que ce sont tous des cons! VDM

d) les lunettes: MOUCHE et PAPILLON sont des termes qui vous déclenchent des orgasmes multiples lorsqu’il s’agit de lunettes de soleil, qu’on vous y comparevous et vos dernières Pradaaurait plutôt tendance à vous rendre frigide! VDM


Et vous Miss Belgique, de quoi rêvez-vous? D’un monde en… heuuu… à la MODE!

On se fait bien pigeonner!

C’est la réflexion qui m’est venue à l’esprit en parcourant de long en large un des – trop – nombreux magazines de mode qui commencent à envahir littéralement mon espace de travail et qui ne me permettent plus que de visualiser les choses que sur ¾  de l’écran de mon iMac – quant à lui, tristement, de moins en moins neuf.

Dans un monde idéal, la terre ressemblerait à un épisode de Sex & the City: les gens seraient beaux, stylés, leur vie serait trépidante et leur portefeuille bien garni. Dans cet univers d’amour, de gloire et de beauté, personne ne se soucierait du qu’en dira-t-on et du coup, les femmes fortes, libres et – rigoureusementdésinvoltes y iraient de leurs petites extravagances personnelles, tantôt en laissant entrevoir un soutien-gorge, tantôt en suggérant la naissance du porte-jarretellescomme y incitait vivement la mode de l’été 2010 – et les hommes déambuleraient en bottines, perfecto clouté sur le dos, les cheveuxmi-longsau vent.

Sauf que voilà, n’est pas Carrie Bradshaw qui veut (NON, mixer ce short hawaïen et cette chemise en vichy  ne vous rendra jamais justice, talons de 14 ou pas, n’insistez pas!) et surtout OÙ veut!

J’ignore si, comme moi, vous évoluez également en plein cœur d’un environnement stylistiquement hostilemais toujours très verdoyant! -, les mots résonnent comme des bombes en plein Afghanistan, les clichés règnent en maîtres et là où la plupart des gens sont tout bonnement terrorisés à l’idée de faire tâche dans le paysage monostyle, toujours est-il qu’il faut bien reconnaître que pour assumer une dégaine quelque peu atypique passées les capitales de la mode, il vous faut une bonne dose de maîtrise de vous et surtout, de la PERSONNALITÉ!

Il vous manque l’une ou l’autre des deux dernières choses mentionnées? Fuyez à toutes Louboutin en direction de la mégalopole la plus proche, construisez un rempart, des douves – un pont-levis pourrait ajouter une touche « élégante » –  et restez-y sous peine de:

a) Sombrer dans l’effet de masse: tee-shirts outrancièrement publicitaires, imitations cheap (tel est mon ghetto!) – avouez que ce serait dommage!;

b) Vous faire systématiquement lyncher passée la porte de votre domicile par des gens qui s’y connaissent autant en style que Lady Gaga en élégance!

Parce que OUI, cessons de croire au Père Noël, aux souris fétichistes des dents pourries, au monde féerique des Bisounours en surpoids et prenons conscience, à travers les 5 points sous mentionnés relatifs à la gente féminine, de l’inculture populaire et de ses conséquences sur l’allure des autochtones environnants