Derniers ajouts dans la catégorie « Récits »

« Vous croyez qu’il sera content Karl quand il verra la vidéo? » (assister à un défilé de Karl Lagerfeld: épisode 4 – archive)

Dans une grisante ambiance sonore mixée par Michel Gaubert, le défilé commence et c’est déboulant d’une structure d’amplis et de baffles estampillés du nom du couturier allemand qu’une succession de frêles jeunes femmes aux jambes kilométriques ainsi qu’aux chignons sans chichis – signés Odile Gilbert – déambulent à toute allure, la démarche assurée, sur le podium.

Si je peux être – largement – blasé des défilés d’Elie Saab (confisquez-lui ses tissus et ses fils honteusement hors de prix et que reste-t-il si ce n’est une soupe de ce qui s’est fait les saisons précédentes chez ses concurrents… D’ailleurs, quelqu’un m’a dit récemment qu’on ne pouvait pas comprendre parce que nous n’étions pas libanais, ce doit être ça…), je pense ne jamais l’être de ceux de Karl Lagerfeld tant il se renouvelle sans cesse à travers sa dizaine de collections annuelles. En mars dernier, les filles arboraient une crinière à faire pâlir Rapunzel dans sa tour et portaient des casques coutures – et fourrures – à I-pod intégré pour enfourcher leurHarley, maintenant, elles transpirent une sensualité féminine et se rendent manifestement au concert parisien de Prince.


« Vous êtes tous compliiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiices! » (assister à un défilé de Karl Lagerfeld: épisode 3 – archive)

  •  » Lagerfeld, criminel, Lagerfeld, criminel! »
  • « Largefeld, meurtrier, Largefeld, meurtrier! »
  • « Vous êtes tous compliiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiices! »

En ce dimanche 04 octobre 2009, c’est accablé par les voix tonitruantes et accusatrices des manifestants de chez P.E.T.A. que je slalome à travers l’allée principale du jardin des Tuileries, à l’instar de ces téméraires skieurs sur les pistes enneigées, tentant – en vain – de me frayer un passage entre la faune modes-sque faisant le pied de grue devant les cultissimes tentes parisiennes de l’Espace Ephémère Tuileries.

Cette fois, c’est les yeux levé vers le ciel que je remercie une quelconque divinité pour le retard habituel de Karl tant j’avais peur de me retrouver dans la même situation que Rachel Zoe, il y a quelques saisons, chez Marc Jacob: la – toujours très svelte – styliste des stars s’était pointée avec 15 minutes de retard au show du créateur adulé de tous ceux qui comptent dans le milieu et c’est la fourrure en berne qu’elle avait dû plier bagage, les portes étant scellées, le défilé commencé et elle, royalement laissée dehors… Que la foudre divine s’abatte sur elle prestement! (il n’y a pas à dire, people ou pas, c’est toujours embarrassant).


« …Shuuuuuuuuuuuuut… » (assister à un défilé de Karl Lagerfeld: épisode 2 – archive)

La pluie s’abat avec de plus en plus de violence sur le Jardin des Tuileries et ce qui n’était, au départ, qu’une légère bruine rafraîchissante – de celles que l’on aime sentir sur soi en pareilles circonstances, histoire de prendre conscience de la réalité des évènements – se mue à une vitesse alarmante en un véritable déluge digne de l’Arche de Noé. Oui, à la différence près qu’ici, il n’est pas question d’assurer la pérennité des espèces humaines, juste de s’assurer de celle de son brushing et c’est déjà un exploit en soi; ainsi, les moyens de protection capillaires les plus impromptus fusent et ornent, en l’espace de quelques secondes, les colorations à plusieurs milliers d’euros de l’assemblée.

Personnellement, arborant un couvre-chef hivernal, je ne me sens pas concerné – tout au moins, détonnant, dans ce cadre monochrome, en pull lilas sur chemise blanche à pois microscopiques, avec la tenue que j’ai dû improviser la veille lorsque j’ai découvert avec effroi que je n’avais pas placé les choses correctes dans ma valise – par ce problème climatique et m’avance enfin vers la tente, grossissant au fur et à mesure de mes pas, théâtre du show imminent … Autour de moi, quelques infos filtrent quant aux créations proposées. En effet, quelques couturières de l’atelier Lagerfeld se pressent à l’entrée et échangent potins en tout genre.
Laissant traîner une oreille distraite, je les surprends à évoquer le coût faramineux de broderies omniprésentes dans la collection ainsi que la panique latente qui a régné hier, lors de l’inspection rigoureuse et militaire de Karl dans les ateliers de confection, les petites mains – ôh combien nécessaires et talentueuses – priant diverses divinités afin que le créateur allemand n’impose la réalisation de nouveaux modèles pour le lendemain. Apparemment, leurs prières ont été entendues et ces dames se sont réjouies de l’arrivée de Son Excellence dans les temps fixés – soit, à peine 30 minutes de retard- ainsi que de la validation de leur travail.


« Personne ne rentre pour le moment! » (assister à un défilé de Karl Lagerfeld: épisode 1 – archive)

Paris, le dimanche 08 mars 2009, un ciel pluvieux, l’Espace Ephémère Tuileries, 10 heures, le défilé KARL LAGERFELD n’a toujours pas débuté et l’entrée, précieusement gardée – à l’instar des forteresses médiévales – par toute une clique de vigiles stylisés ainsi que par des membres de l’équipe de presse, … reste toujours inaccessible.

Derrière cette barrière humaine, nettement plus dissuasive que les séparations – quelques peu hiérarchiques et étiquetées – du même nom, des arbres imposants de nudité définissent le long d’une large allée de terre, un espace de transition avant la tente proprement dite.

Devant l’entrée une élégante longue liane frangée juchée sur des sandales à talons de 12 cm minimum, membre manifeste de l’équipe « presse », fume cigarette sur cigarette en écoutant attentivement les directives qui crépitent à travers le haut parleur de ce qui semble être un talkie-walkie.

Depuis une petite vingtaine de minutes, je savoure avec délectation l’instant présent et me complais dans l’observation admirative de cet univers particulier, finalement assez proche de celui d’un cirque itinérant, que constituent les défilés de mode ainsi que les singulières créatures qui le peuplent. C’est vrai quoi, tant qu’à devoir attendre, autant en profiter pour jeter un coup d’œil autour de soi non… ?


Présentation: « Enchanté de faire votre connaissance… »

Lecteurs, lectrices, bien le bonjour,

C’est – presque (un homme ne pleure pas voyons, c’est bien connu!) – la larme à l’œil que j’inaugure en ce jour estival, à une semaine de la fête nationale belge, un blog mode…

Un comme il y en a des milliers me direz-vous, …

(Houla, la belle affaire, un de plus, wouhouuuu, trop novateur le garçon, …)
Sauf que là, ce n’est pas n’importe lequel, il s’agit du mien, de mon blog, d’une part de moi que j’étale royalement et en pleine connaissance de cause aux yeux curieux, intrigués, parfois blasés et, je l’espère, diversifiés d’un lectorat que je vais m’atteler à – tenter de – divertir pendant un certain temps…

Oui parce que, voyez-vous, ici, entre deux dessins, quelques citations, et des photos par-ci par-là, il va y avoir de quoi lire… (tout le monde a bien mis ses lunettes ?)